16 janvier 2022
Ajouter de la vie aux jours et non des jours à la vie.
Laver la salade !
Lorsque je suis interrogé sur ce que l’écologie intégrale a changé dans ma vie, je réponds que j’ai réappris à laver la salade… Vous aurez remarqué qu’il faut du temps, en effet, pour bénéficier de bons aliments sains et profitables à votre maisonnée !
Il y a encore quelques années je prévoyais les repas que j’avais à faire en fonction d’une certaine rentabilité – coût, qualité, temps de préparation -. Il ne fallait pas perdre de temps ! Parfois je me demande si je ne suis pas encore dans ce schéma ? Changer de paradigme obligerait-il à changer nos modes de vie jusque dans ces détails ?
Tout dépend de notre plus ou moins grande dépendance à la machine ou à l’argent qui souvent nous commandent. On peut être esclave de son jardin comme de sa voiture ou de son téléphone ! L’important n’est-il pas d’évaluer nos actions en fonction de leurs relations aux personnes et aux choses ?
Est-ce que je lave la salade comme une corvée ou comme une action qui me relie à la terre, aux autres, au Créateur et à moi-même ? Certes il faut une conversion pour passer de l’un à l’autre.
Laver la salade n’est qu’un exemple pour redécouvrir l’importance du travail et du service accomplis dans le moment présent ; appuyé sur la maxime du pape François « le temps est supérieur à l’espace », j’essaie d’agir sans chercher d’abord l’efficacité. J’essaie de vivre aujourd’hui en ajoutant de la vie à mes jours ! Ou comme le disait notre regretté Pierre Rabhi en valorisant cette vie que nous avons avant la mort.
L’année 2022 s’est ouverte sur fond de pandémie et d’interrogations pour le futur. Essayons d’ajouter de la vie partout où nous sommes. Une fois de plus, l’écologie intégrale se présente comme la boussole qui nous permet d’avancer dans le respect pour la planète, dans la sobriété et la fraternité !
fr Marie-Benoît